Je décide aujourd’hui de commencer à tenir ce blog à caractère féministe dans l’espoir de faire un peu évoluer les choses dans le domaine. Vous ne trouverez pas ici de revendications irréalistes ou amères, pas de rage, pas de violence. Je prétends plutôt tenir une réflexion basée sur mes expériences personnelles au sein de la société québécoise contemporaine.
mercredi 22 septembre 2010
Au Bonheur des Dames, d’Émile Zola; la femme consommée
dimanche 19 septembre 2010
Un peu de poésie
Je vous conduit un moment à travers ma démarche créatrice. Je tiens d'ailleurs à remercier celui qui m'a inspiré ces mots.
Aux instants empruntés à la glaise des rivages, a recréer ton corps , les doigts tachés de rouge dans la froideur de tes touchers absents je t’Aime
A ta façon de m’aimer sans tendresse, à tes promesses de jouissance pure
A mon ventre qui suppure de ce désir putrescent
Tes mains qui ravagent les lendemains
Je me réduis dans cette chaleur que tu me suce, que tu m’aspire
Dans ta bouche au goût de glace
Ce qui devint par la suite:
The passage
To the moments I borrow in the clay near the water
On the shores were my hands drew your body
My fingers red from your stain
In the cold air brought by the absence of touch
I want you
To the way you love me without sentiment
To your promise of pure ecstasy
To the putrescent desire suppurating between my thighs
And this liquid vanishing in your mouth that has the taste of February.
In the vapours of the warmth that is sucked and inspired by you
Your hands are destroying the word tomorrow
In that gesture that has me mistaking caresses and death.
There are your steps walking towards me.
To the moments I know will come
To the bite and frost that your movement brings
To the shelter I will look for in the embrace of my own blood,
In that pool where your hands will freely bathe.
When I’ll feel you moving inside me,
when my belly is no longer a womb but the site were all is lost
I will be penetrated and perpetrated and again
I will feel you cutting through me to pass by and get through
To that place where the body can exude pleasure, pain and oblivion.
And though you are forgetting my face while you dive in my entrails,
I pray that I will always be the way.
Une petite prose pour la beauté et la nature éphémère de l'amour
''Comme j'ai voulu t'aimer. Ça aura duré le temps de quelques chansons d'amour qu'on se sera dédiées. C'est cela l'amour qui dure éternellement... éternellement à l'intérieur de quelques merveilleuses minutes où on se retrouve mêlés au monde entier. On devient les amoureux universels et le monde se reconnaît en nous regardant. On s'est tout donné en quelques secondes parce que l'amour ne s'économise pas. On s'est vidés de tout ce qu'on avait à partager, le temps d'entendre les mots de tous ces auteurs qui voulaient vivre ce que nous vivions; un amour d'adolescents à l'âge adulte. La possibilité. C'était ça notre amour; Tout. L'univers et tout ce qu'il contient en quelques baisers. Il était là l'univers, au contact de tes lèvres sur les miennes. L'univers entre tes lèvres et les miennes... Et on voulait l'emprisonner, le garder pour nous, avec tous ces baisers.
Et nous l'aurons vécu; l'amour, la passion, la folie et l'oubli. Nous étions deux douleurs avec un idéal de ce que la vie à deux devait être et nous avons explosés ensemble. Je t'aime. Je t'aime. Je te hais. Nous sommes deux romantiques sans voix, sans mots pour se comprendre. Nous sommes aphones lorsque vient le moment de s'expliquer notre amour qui est devenu distance, qui est devenu du vide, qui n'a jamais existé. Nous nous sommes aimés à travers l'autre. Je ne t'aime pas, je m'aime. Tu fais la même chose.
Je t'aime. Je te hais. Je t'oublie. Merci.
Tous ces baisers, à bout de souffle, c'était pour le retenir là, l'univers... Tous nos je t'aime, nous les jettions à l'amour, à la vie. Nous avons été vivants, plus vivants que la vie pure. Aussi antithétiques et complets que cet arbre mythique qui plonge ses racines en enfer et étend ses branches jusqu'au paradis. C'est merveilleux. On s'est tout donné. Le meilleur et le pire. C'est merveilleux.
L'éternité est dans une promesse. L'éternité est dans un souvenir. Là, où le temps s'est arrêté; dans un souvenir que nous enfouierons et que nous ne dépenserons plus. Là, dans un trou noir, dans un trou de mémoire, il y aura, éternellement, un moment parfait où l'essence des choses nous est soudainement apparue.''
Carmina Magana Lima
Pure Fiction
Il fait froid aujourd'hui. Mon corps n'est plus habitué à cette fraîcheur alors je m'abrite derrière mes bras croisés. Ce matin, un feu a ravagé une forêt. Quelque part. Les rues d'Outremont étaient pleines de fumée. Ça sentait les haciendas... Là-bas.
Montréal, le non-lieu. Là où tous les lieux se trouvent... Je ne sais plus.
Bon, je pensais encore à mon ventre de femme, ce matin. Avec un gros vide à l'intérieur. Je me disais qu'on ne le rempli pas à tout prix, ce vide. Il faut bien choisir ce qu'on y met. Reste que j'ai bien le droit de choisir. Alors je pensais aux discussions que j'ai eu ces derniers temps avec mes amies. Sur les hommes qui ne comprennent pas cet état de choses.
Les femmes emprisonnées dans un carcan de princesse ou dans celui de sorcière et puis, pire encore, celui de mère. J'admire tellement les mères, je voudrais en être une. Sauf qu'on ne sort pas de ce carcan-là facilement. J'y reviendrai.
Alors, en attendant de devenir mère, on est soit une princesse, soit une sorcière. La sorcière, elle a plusieurs noms:.... et puis, non! Ils ne sont pas très jolis et je ne veux pas leur donner de la force. Ceux que j'aime bien: charmeuse, séductrice, magicienne, illusionniste et enchanteresse. Comme ses envoutements sont de nature évanescente, elle laisse derrière elle une certaine confusion que certains n'apprécient guère.
Nommer les agissements de la sorcière: elle prend ce qu'elle veut. Attention! Elle donne aussi, exactement la même chose que ce qu'elle prend: du plaisir et un moment de vie en soi. Alors de quoi se plaignent-il donc, c'est couards? Habitués aux gestes et aux désirs inavoués de la princesse, ils n'acceptent pas qu'ils n'aient ni à se justifier ni à fuir. La magicienne prend, donne et part.
Le chevalier ne comprend pas. «Quoi? Tu ne m'attendra pas le temps que j'aille livrer bataille aux dragons que je crées et aux royaumes que je veux?» «Quoi!!!! je ne suis pas obligé de te conter fleurette et histoires cousues de fil blanc que tu feras semblant de croire? Tu ne feras pas semblant de croire?!!!!!» Que fera-t-il, le chevalier avec tous ces mensonges pris dans sa gorge? Pourquoi pas des films et de la musique? Au lieu de proférer des insanités à propos de cette enchanteresse qui n'a pas besoin de lui...
Pourquoi le chevalier veut-il que la princesse ait besoin de lui? Pourquoi ne veut-il pas plutôt profiter de sa présence et marcher à ses côtés? Dans une relation saine, aucun des deux ne devraient avoir besoin de l'autre. On devrait seulement avoir envie de l'autre. Envie d'être à ses côtés.
Carmina M.L.
Le temps n'avance plus
Temor
J'ai pleuré toutes les larmes de mon coprs. Enfin.
J'ai dit ce que j'avais à dire à une oreille qui écoutait.
Il est 3 heures du matin. Je tremble.
Nous.
Je rêve de toi.